Un voyageur vers l’Ukraine

A son époque, on aurait bien imaginé Balzac voyager en malle-poste ou en diligences pour ses invraisemblables voyages vers l’Ukraine, avec les moyens de confort de ces véhicules et la qualité des hébergements en chemin. Tout cela de France aux confins de l’Ukraine pour y retrouver une amoureuse de sa littérature !

Eh bien non ! Certes de Saché à Tours (30 km environ) le parcours ressemblait à ce qu’il eût pu être au Moyen-Age … Mais, bien plus tôt que l’on n’eut pu en Touraine le croire, le cheval de fer y fit son apparition !

Certes de Saché à Tours, gambes et gambettes restèrent de rigueur. Quand, à Tours le cheval de fer fit son apparition dès 1837. Nourri et logé en la gare qui y fut bâtie. Alors, et ce dès 1858, Balzac prit ses aises avec ce nouveau moyen de transport qui le rapprochait de Paris et, au-delà, le conduisait vers l’Europe du Nord et de l’est.

De Tours, ou de Paris, à bord du chemin de fer, une expédition amoureuse vers l’Ukraine ne relevait plus du simple rêve, sinon du fantasme.

Certes, de Cracovie au nord de Kiev, le réseau ferroviaire était encore inexistant. Une fin de parcours vers la princesse Hanska demandait encore efforts à subir dans les malle-poste, diligences et hébergements dignes non d’une princesse et de son prince. Quand bien même leur amour fut un certain temps platonique, le prince Hanski n’ayant pas eu la courtoisie de décéder sans tarder.            

Ainsi, Balzac et sa muse connurent en partie la facilité d’un moyen de transport d’un autre confort que celui que connurent leurs ancêtres. O Tempora, O Mores !          

JAL

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Balzac et Tourangeaux